Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Metaphysique et descente aux enfers
21 octobre 2004

Là où tout commence...

Car il faut bien que les choses commencent quelque part...

"You have to realize that someday you will die... Until you know that, You're useless"

Un jour j'ai entendu ceci... et c'en est devenu une de mes phrases fétiche... Remplaçant aisement : "La vie est belle"

Un blog... quelle idée... Dire que je suis tombé la dessus en cherchant desespérement des infos sur la bisexualité, lors d'une de mes nombreuse insomnie... Certains croient au destin, si le destin m'a mené a ce blog, alors peut etre devais-je moi aussi en écrire un. Pourquoi ? Aucune idée... Un ami dit souvent : "Dans la vie il se passe des choses..." Ne cherchez pas de suite, cette phrase n'en a pas :) Pourquoi devrais elle en avoir d'ailleurs, elle est très vraie ainsi...  Enfin, l'avenir me diras peut etre pourquoi j'ai décidé d'écrire ici.

Par où commencer...

Je cherchais des infos sur les bi, parce que finalement je crois que je cherche à me rassurer... Le suis je vraiment ? Pourquoi la psychologie d'une manière générale, n'est pas aussi simple que des mathématiques ? Pourquoi n'y a t'il pas de critères purement définis pour savoir qui nous sommes et ce que nous sommes ? Evidemment la réponse est simple : Sinon, ce ne serais pas drole... Si la vie était simple, les choses seraient d'un ennuyeux...Enfin, je m'égare... Je cherche desespérement des réponses, mes réponses, cela fait 2 jours que je ne vais plus à la fac et n'ai plus de contact avec le monde extérieur. Je crois que j'ai peut-être besoin d'etre seul avec moi même, c'est peut être aussi une façon de m'autopersuader que je n'ai pas peur des autres... Je n'ose plus me regarder dans une glace. Enfin je crois, où tout du moins, j'évite de le faire pour ne pas avoir à me demander si j'en ai le courage ou pas... Finalement la philosophie Shadokienne n'est pas di dénuée de sens... Si j'arrete de pomper il se passera peut être quelque chose, comme je n'ai pas envie de savoir ce qu'il pourrait se passer, je continue à pomper... C'est la troisième fois maintenant... la troisème fois que je me retrouve dans des situations... intimes, sexuelles, ambigues, n'importe quel mot fera l'affaire, je n'arrive pas moi même à le définir. Ca me rapelle un prof de première qui nous demandais si l'ineffable était le sentiment le plus fort ou le plus dénué de sens car non descriptible... Dans mon cas, j'arrive à mettre un seul mot sur ce que je vis : Malaise. J'ai cru il y a 2 ans que ce dérapage lors d'une scéance photo n'était qu'un accident, un moment de faiblesse ou un pervers a profiter de ma comment dire... surprise ? J'ai cru il y a 2 mois que cette seconde aventure était due a mon état psychologique très instable... Mais alors pourquoi cette troisème fois ? Pourquoi je n'arrive pas a m'avouer que peut etre que ca me plait ? Pourquoi je ne dis pas stop ? Chaque seconde je pourrais le faire, mais a aucun moment je ne m'y resoud. J'ai peur de moi même... Si "moi même" signifie encore quelque chose a vrai dire.

Faisons rapidement un historique des faits, cela aidera à comprendre :

Fin d'année 2002, je travaille dans un hotel la nuit, et je vis des moments fantastiques avec une demoiselle adorable. Belle, gentille attentionnée, bref une relation idyllique qui dure depuis près d'un an. Un soir un client de l'hotel reste dans le petit salon de la salle d'acceuil, il attend un appel sur son cell. Je m'ennuie, il s'ennuie, on commence à discuter, marrié, 2 enfants, en voyage d'affaire etc. On dérive, on dérive, on parle argent, a ce moment là, je suis au plus mauvais point, Cela fais presque 6 mois que je cherche un vrai boulot et que je sacrifie mes moindres centimes à ma moitié... Je prefere ne pas manger pendant 2 jours, juste pour pouvoir lui offrir des fleurs ou l'emmener au restau lors des grandes occasions... Pour elle, j'ai du fric, je glande a la maison depuis quelques mois, je devrais me trouver un boulot ou reprendre mes études... faire quelque chose en résumé... La façade c'est ça : Je vais bien, je cherche du boulot tranquillement, j'ai des sous pas de stress, bref tout va bien dans le meilleur des mondes... L'envers du décors est moins rose... Financièrement je suis au plus bas, l'intégralité de mes économies est passée dans notre dernier voyage, malheureusement etant donné que je ne trouve toujours pas de boulot, il ne me reste vraiment pas grand chose... J'aligne des petits boulots pourris, des mi-temps fatiguants et je joue la double vie... Pendant que je travaille, elle croit que je dors, que je sors... je pretexte tout et n'importe quoi, ca ira mieux bientot, c'est un mauvais moment à passer, tant pis si je dois faire des sacrifices, elle passe avant tout. Ironiquement c'est grace à elle que je l'ai trouvé ce boulot. Une annonce perdu dans un coin du crous, un temps partiel dans un hotel, enfin un boulot que j'ose lui dire que je pratique...je n'arrivais résolument pas à lui anoncer que je travaillais dans des fast food et des usines pour gagner quelques rondelles. Ce boulot la n'est pas bien lucratif, si bien que j'en parle avec ce gars la qui me propose des scéances de photo. Une fois ou deux par mois, entre 60 et 120 euros le film.... Pas des milles et des cents mais quand meme de quoi arrondir mes fins de mois. J'accepte, on demarre 2 semaines plus tard. Reglo sur le tarif, je touche mes 60 euros pour 14 poses, tout va bien... jusqu'a ce que le cauchemar commence...Il me fait des avances, se dessape pour je ne sais plus quelle raison... Un souvenir : du dégout... je n'ai plus jamais embrassé quelqu'un comme avant... Un souvenir de ce grigou de 45 piges dans la tete avec ses baisers répugnants, tel une fouine... Bref un mauvais moment.... abregé par un coup de téléphone... Je resterais à jamais reconnaissant envers cette personne. On s'empresse d'oublier, on utilise ces sous pour aller chez un chinois en amoureux effacer très vite ce mauvais moment... Mais au final, ca ne s'oublie pas... Le temps que passe n'efface rien, ne permet pas d'oublier...Les cauchemars la nuit deviennent juste moins fréquents parce que finalement, on apprends à vivre avec, on s'accoutume à ces choses qui sont en nous.

La roue tourne les choses changent... 8 mois apres mon couple part en vrille, je décide de reprendre mes études, je retourne à la fac, et alors que je suis au fond du gouffre (enfin c'est ce que je croyais à l'époque, du moins après avoir essayé de me suicidé :) ). Je rencontre quelqu'un, une lumière, un soleil d'espoir dans un monde noir... Un reve commence... quelques mois et la réalité nous rattrape, ma compagne va mal, sombre en dépression nerveuse, c'est le début de la descente aux enfers... 6 mois où l'on s'arrete de vivre... On vit pour elle, on sacrifie tout, on donne tout, avec une chandelle qui brille au fond d'un long couloir : l'espoir qu'un jour elle aille mieux, qu'elle redevienne comme avant. Les jours passent et se ressemble, je suis à son chevet, je la vois détruire sa vie, s'éloigner de moi, s'éloigner de ses amis, je fais les courses, je nettoie, je suis anxieux : elle n'est pas la, elle devrait etre la, elle crie, elle frappe, elle pleure, elle tremble, elle aligne des propos incompréhensibles, on dirait une enfant perdue, je cherche, je supporte, je réconforte, j'attends...je lui fais confiance, elle ira mieux c'est sur, elle est forte, ca ira, il faut juste y croire, si on y croit, tout les rêves peuvent devenir réalité, c'est elle qui me l'a appris, j'y crois, dur comme fer. Je roule, elle crie, elle pleure, je roule encore. Je masse. Elle commence à me parler, je commence à comprendre. Elle crie, je marche, je cherche des coquillages, la nuit et les étoiles m'apaisent...comme toujours... elles l'apaisent aussi... peut etre le début ? non, elle crie encore... je roule encore, je négocie, je masse, je roule a nouveau. Je cherche desespérement un sourire, parfois je l'entrevois... c'est magnifique, mais ses yeux restent vides, craintifs... je masse, je roule une fois de plus... je m'evade, je reflechis, je cours, je reviens. J'organise et elle souris, mais plus à moi. Je suis heureux... Je m'en vais, je roule longtemps.

Le temps passe et je me vide...Pendant tout ce temps, je me vide, j'essaye de lui donner des choses pour qu'elle se remplisse, mais je me vide... j'attends de ses nouvelles, elle me rejette, je la harcele, elle veut du temps. Incompréhension. Je suis seul. Je m'ennuie. Je rencontre quelqu'un via internet. Il est tres sympathique, on discute beaucoup, les discussions sont interessantes avec lui. On se revoit chez moi, on discute, je lui ai promis un massage alors je m'execute. Il se passe des choses que je ne maitrise plus, il me caline... Que faire, comment réagir... il se fait plus entreprenant... je suis perdu, mais je suis seul, personne n'est la pour m'aider. L'inévitable se produit... Je ne sais plus où je suis ni qui je suis. Ah si je suis dans ce que j'appelle chez moi... je dois me laver... je me sens répugnant, mais l'eau et le savon ne suffisent pas. Je prends ma voiture et je roule, encore et encore... je veux voir la mer, etre seul au bord de la mer et réflechir, fuir ce monde qu'est le mien, prendre un instant de répit. Donc je roule... la mer est la... elle est belle...je suis seul, je pensais que ca irais mieux, c'est pire... Elle n'est pas loin, je l'appelle, j'ai besoin d'elle, j'ai besoin de parler à quelqu'un, je sais qu'il vaudrait mieux que ce ne soit pas elle, mais j'ai beau chercher, il n'y a qu'elle... on se voit, je n'arrive pas, je n'ose pas, je me heurte a un mur... je craque. je tremble, je coupe, je saigne. Je dors. Elle est la, c'est pire qu'avant... je gene, je rentre, je roule.

Un mois plus tard, j'attends son retour pour pouvoir trouver le réconfort que je cherche. Elle rentre, mais ne veut plus me parler pour le moment, elle m'évite alors que j'ai besoin d'elle... Bref, ce que je n'avais pas compris est un fait, nous sommes séparés et je suis au plus mal... Quelle ironie du sort...j'attendais desesperement qu'elle aille mieux, et je me suis détruit moi meme... résultat elle va mieux, elle me jette... La rentrée reprends, je me dis que ce qui m'est arrivé avec cet homme était un égarement...

Mais mardi soir, je vais le voir, histoire de... j'emmene un de mes meilleurs amis pour m'accompagner, je n'ose pas y aller seul, je ne sais pas de quoi j'ai peur, mais je n'ose pas y aller seul. Tout se passe bien, on discute c'est chouette, j'apprécie l'instant, mon ami s'en va... Les choses changent, il se rapproche... Une fois de plus je reste pétrifié, je suis un robot, je ne me controle plus... Quand je rentre chez moi le froid me reveille, je commence à réaliser... Pourquoi ? Pourquoi à chaque fois c'est pareil ? Que suis je ? Qui suis je ? Qu'ai je fais ?

Je ne veux plus voir personne, je reste chez moi enfermé, il faut que je reflechisse. De toute facon, je n'ose pas voir des gens...Je vais peut etre partir, quelques jours ailleurs me feraient du bien peut etre, mais ca risque aussi d'etre pire, comme la dernière fois... Il est 8h50, ca fait presque une heure que je devrais etre à la fac... je ne veux plus y aller, pas pour le moment... quand ?

Combien de temps me faudra il pour m'y accoutumer ? Elle s'en va, elle hante mes nuits... Il est la, je le fuis...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Metaphysique et descente aux enfers
Publicité
Archives
Publicité